«Il y a deux ans maintenant, je me suis retrouvé sans emploi. Au chômage à 52 ans, j'ai fait le constat rapide que retrouver un poste d'ingénieur informatique équivalent allait être difficile. J'ai tout de même cherché pendant trois mois, sans résultats. Les recruteurs recherchent des jeunes qui intégreront rapidement la culture de leur entreprise. J'ai alors choisi d'agir en fonction de mes envies en créant mon entreprise. Malgré le nombre de guichets que j'ai eu à faire pour pouvoir monter ma boîte, j'y suis parvenu. J'ai donc fondé la société All in Web, spécialisée dans la création et le développement de sites Internet pour les associations, les clubs et les PME.
«Mon âge n'a jamais été un handicap pour les organismes que j'ai croisés sur mon parcours de créateur d'entreprise. Au contraire, pour eux, c'était un gage de sérieux, et de crédibilité. J'avais en moi la volonté de servir d'exemple aux jeunes, leur montrer que les seniors savent se remuer et faire jouer leurs réseaux.
«Aujourd'hui, ma société emploie trois salariés, et deux stagiaires, tous très jeunes. C'est un pont générationnel intéressant. On partage le développement de l'entreprise, la recherche de clients, les soucis du quotidien . Je n'ai pas le sentiment d'avoir pris le travail de quelqu'un de plus jeune. Au contraire, j'ai plutôt créé de l'activité et du travail autour de moi.
«J'assume le terme de senior, j'ai bientôt trente années d'expérience professionnelle. Mais senior ne veut pas dire troisième âge.