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Libération

A Saint-Nazaire des salariés d'Airbus «écœurés»

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par Nicolas de La Casinière
publié le 28 février 2007 à 7h00

Ils étaient deux mille salariés à débrayer. Presque la totalité de l'effectif des deux sites d'Airbus Saint-Nazaire. Grosse colère après l'annonce de la vente de l'« usine-ville » qui emploie près de 900 des 2400 salariés nazairiens, pour la fabrication de pièces en chaudronnerie et tuyauterie.Le débrayage n'a duré qu'une heure pour informer les salariés, mais l'émotion reste forte, avec cette confirmation des rumeurs qui couraient depuis des semaines. « Quand on dit vente d'usine, c'est qu'on n'a pas de repreneur, faut être clair», dit Chistian Caillé, secrétaire de la section CGT.

« Les salariés sont révoltés et très agressifs. Ils pensent que nos dirigeants et nos politiques ont baissé leur froc en sacrifiant les intérêts français », ajoute Yvonnic Dréno secrétaire de la section FO qui a ces derniers jours évoqué la perspective d'une « grève très dure » pour riposter. « Il faut un peu de temps pour analyser et coordonner entre les différents sites, mais c'est vrai, les ingrédients sont réunis. Contrairement à ce qu'avait promis Chirac, le partage industriel pour l'A350 nous donne notre dû, pas plus. Sans compensation de charge de travail après la vente d'usine-ville ». C'est en début de semaine prochaine que devrait se dessiner la réponse syndicale et la mobilisation des ouvriers.

Le discours des cadres est plus pondéré : « On ne peut pas être d'accord avec ce genre d'annonce, confie Alexandre Darras, délégué syndical CFE-CGC. Les salariés sont écœuré