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Libération

Coup de semonce boursier en Chine

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A Shanghai, la baisse a surpris tous les acteurs de la place financière, habitués au ronron d'un marché abonné à la hausse. Une panique éclair communicative.
publié le 1er mars 2007 à 6h23

Pékin de notre correspondante

Hier, les officines de Bourse qui pullulent dans la capitale étaient envahies de retraités tétanisés, leur casse-croûte à la main et le nez sur les écrans. Tous ceux qui ont investi dans les fleurons de l'économie chinoise, banque, automobile, acier, pétrole, faisaient grise mine. Comme d'habitude, si les plus initiés ont engrangé des plus-values conséquentes mardi, des millions de petits porteurs chinois, eux, ont vu fondre leurs rêves. Car, si Shanghai s'est ressaisi hier, clôturant en hausse de 3,49 %, l'indice de la place boursière chinoise avait dégringolé la veille de 8,84 %, la plus forte baisse enregistrée depuis février 1997 (déjà provoquée par la rumeur de la mort de Deng Xiaoping), entraînant dans sa chute les principales Bourses mondiales.

Effet de rumeur. C'est une rumeur chinoise qui a affolé la planète boursière. Mardi a circulé à Shanghai le bruit, démenti par les autorités hier, d'une imposition sur les plus-values boursières. La nouvelle si redoutée a provoqué un effet de panique sur les deux marchés de Shanghai et Shenzhen ­ qui ont flambé de 130 % en 2006 et continuent sur leur lancée depuis le début de l'année ­, faisant craindre l'éclatement de la bulle spéculative chinoise. Et l'enrayement de la «machine à sous», comme certains, ici, appellent la Bourse. Le Premier ministre, Wen Jiabao, qui s'est fendu hier d'une déclaration aussi solennelle que lénifiante, («La tâche des marchés financiers est d'améliorer et de pr