à Toulouse et à Lille
Et la gauche inventa... le capitalisme de région. Toute la journée d'hier, alors que le cours d'EADS s'effondrait un peu plus (-5 %) après que l'entreprise eût annoncé qu'elle suspendait la version cargo de son A380, les présidents de région socialistes étaient pendus au téléphone. Au menu des conversations : comment les régions peuvent-elles venir en aide à l'avionneur et à sa maison mère EADS ? Les socialistes réfléchissent à deux niveaux d'intervention. A l'étage d'EADS, qui pense déjà aux modalités d'une probable augmentation de capital, voire à une recomposition complète de son tour de table au cas où Lagardère (7,5 % du capital) se déciderait à quitter définitivement le groupe. Et à un étage local, là où les usines d'Airbus, celle de Méaulte (Somme) et de Saint-Nazaire cherchent un partenaire repreneur.
«Négociable». A l'initiative de cette petite révolution capitalistique, Martin Malvy, le président de la région Midi-Pyrénées. Son schéma : six régions appelées à entrer à hauteur de 15 à 30 millions d'euros chacune dans le capital d'EADS, sur le mode des Länder allemands. Dès lundi, il est au téléphone avec les présidents d'Aquitaine et de Picardie, Alain Rousset et Claude Gewerc. La réponse est immédiate : banco. Le but de la manoeuvre n'est pas, selon Malvy de boucher les trous de trésorerie d'EADS. Mais d'avoir accès à toute information permettant d'anticiper les intentions du groupe. Certes, les régions françaises n'ont peut-être pas la puissanc