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Libération

L'Allemagne reste combative

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Outre-Rhin, les syndicats, mieux servis qu'en France, maintiennent la pression.
publié le 2 mars 2007 à 6h24

Berlin de notre correspondante

Les salariés allemands d'Airbus sont dégoûtés. A Varel et à Laupheim les deux usines qui doivent être vendues, ainsi qu'à Nordenham pour qui l'avionneur cherche un investisseur, le travail ne reprendra «pas avant la semaine prochaine». La direction d'Airbus en Allemagne doit rencontrer dans la journée les représentants du comité d'entreprise. Les 5 000 salariés des trois sites ont spontanément cessé le travail mercredi à l'annonce du plan Power8 par Louis Gallois. «IG Metall n'acceptera pas la fermeture des sites, assure Jutta Blankau, la responsable du syndicat qui appelle à une mobilisation européenne. De notre point de vue, les suppressions d'emplois sont inutiles. Le cas d'Airbus n'est pas typique. On n'a pas affaire à une entreprise qui se porte mal. Les cahiers de commandes sont pleins pour les cinq années à venir et je ne vois pas comment l'entreprise pourrait honorer toutes les commandes avec moins de salariés.» Un salarié s'indigne : «Ce sont les erreurs de management de la précédente direction qui nous ont mis dans cette situation. Pourquoi est-ce maintenant au personnel de payer ?»

Airbus Allemagne s'en sort pourtant mieux que prévu. Les suppressions d'emplois (3 700 postes contre 4 300 pour la France) sont moins importantes que prévu. Le principal site allemand d'Airbus, à Hambourg, sort renforcé de la crise et pourrait même créer prochainement des emplois. Surtout, l'Allemagne obtient la quasi-totalité du