Menu
Libération

Le Louvre d'Abou Dhabi sort des sables

Article réservé aux abonnés
publié le 5 mars 2007 à 6h27

Il fallait faire vite. Boucler le dossier avant les présidentielles, au risque de voir le projet s'évanouir. «Une question de jours», disait-on la semaine dernière. Samedi, le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres (RDDV) a annoncé qu'il se rendrait demain dans l'émirat afin de signer le contrat le plus inédit de l'histoire des musées français : l'édification d'un Louvre Abou Dhabi en 2012. Ce musée universel portera la marque du Louvre et présentera des oeuvres provenant de tous les établissements muséaux de France.

Astronomique. Il aura fallu moins de deux ans de négociations et une insistance folle de l'Etat français (Elysée et Matignon) pour aboutir à ce protocole d'accord pour lequel les émirs d'Abou Dhabi vont payer autour de 700 millions d'euros à la France. «L'intégralité ira à la Direction des musées de France, au Louvre et aux musées prêteurs», a expliqué samedi le ministre de la Culture dans une interview au Monde. Cette somme astronomique ne couvre pas la construction du bâtiment de ce Louvre des sables ­ dont l'architecture devrait être confiée au Français Jean Nouvel. Elle financera toute la logistique de l'opération (expertise scientifique et artistique, gestion de l'ensemble, prêts d'oeuvres, assurances, formation des personnels), ainsi que la création d'une Agence internationale des musées de France, sorte de société-conseil composée de conservateurs des grands établissements publics. Selon nos informations, les ultimes débats