Des milliers de manifestants à Toulouse, à Méaulte (Somme) et à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), de 85 à 90% de grévistes sur les sites de production: les salariés français d’Airbus se sont massivement mobilisés ce mardi contre la restructuration de l’avionneur européen.
Les responsables des cinq grandes confédérations syndicales françaises ainsi que deux candidats à la présidentielle, Olivier Besancenot et José Bové, étaient présents dans un cortège toulousain, fort de 12.000 à 15.000 personnes. Marie-George Buffet (PC), également candidate, a défilé à Saint-Nazaire.
«On veut ouvrir des négociations sur ce plan industriel et ses conséquences sociales pour les salariés et les sous-traitants», a fait valoir le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque.
Le secrétaire-général de la CGT Bernard Thibault a de son côté dénoncé l'attitude «très laxiste» de la Commission européenne sur ce dossier.
Le 16 mars devrait d’ailleurs être placé sous le signe de l’unité européenne syndicale, avec un rassemblement à Bruxelles, proposé lundi par les syndicats européens de l’aéronautique.
«Si aujourd'hui nous ne sommes pas entendus, il faudra frapper plus fort, le combat ne fait que commencer», a lancé le coprésident du comité d'entreprise européen d'Airbus, Jean-François Knepper (F0), qui estime que les salariés français paient un trop lourd tribu à la restructuration par rapport à l'Allemagne.
Le plan de restructuration, baptisé «Power8», prévoit au tota