Washington de notre correspondant
L'hôtel du Watergate, théâtre du célèbre scandale qui a provoqué la chute de Nixon, a été racheté il y a deux ans, en plein boom immobilier aux Etats-Unis. Pour être converti en appartements. Mais, confrontés à l'effondrement des prix de l'immobilier, les promoteurs ont, depuis, changé de cap, préférant rester dans l'hôtellerie. La crise immobilière américaine pourrait avoir des répercussions allant bien au-delà, car maisons et appartements, aux Etats-Unis, servent de gages à des emprunts qui permettent, à ceux qui n'en ont pas les moyens, de spéculer en Bourse.
Récession. Le prix moyen d'une maison aux Etats-Unis a chuté de 3,1 % en janvier par rapport à l'an dernier, et les ventes de logements neufs de 16,6 %, leur plus forte baisse depuis 1994. En janvier toujours, les mises en chantier de logements sont tombées de 14,3 %, le niveau le plus bas depuis dix ans. L'investissement des ménages américains dans la pierre a plongé de 4,2 % en 2006, le recul le plus rapide depuis la précédente crise du secteur, en 1991. Dans le même temps, la croissance de l'économie américaine ralentit : 2,2 % au dernier trimestre 2006, alors que les prévisions des analystes tablaient sur 3,5 %. Ce qui a fait dire, la semaine dernière, à l'ancien président de la Réserve fédérale américaine Alan Greenspan (81 ans), qu'une récession était «possible» avant fin 2007. Son successeur Ben Bernanke s'est, lui, déclaré d'avis contraire, peut-être pour redonner des c