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Libération

Louvre d'Abou Dhabi : la France signe avec les cheikhs

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publié le 7 mars 2007 à 6h29

Abou Dhabi envoyée spéciale

La scène est étonnante. Dans une grande salle de bal de l'Emirates Palace, gigantesque hôtel de luxe d'Abou Dhabi, le ministre français de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres (RDDV), et cheikh sultan Ben Tahoon, responsable du tourisme signent, devant un parterre d'émirs en grande tenue, l'accord entre la France et l'émirat pour la création d'un «Louvre Abou Dhabi». Derrière eux, Henri Loyrette, le président du Louvre, encadré des princes héritiers cheikh Mohammed et cheikh Abdullah, de l'ambassadeur de France Patrice Paoli et de la directrice des Musées de France, Francine Mariani-Ducray.

Dans les mains de RDDV, un gros dossier en cuir rouge qui renferme un contrat de près d'un milliard d'euros pour l'édification et l'organisation d'un vrai Louvre dans le petit émirat de 700 000 habitants. «Nous ne pouvions témoigner devant le monde entier avec plus d'éclat de notre poids, mais aussi de notre amitié avec Abou Dhabi», a déclaré le ministre de la Culture, qui lisait un message de Jacques Chirac. Certes. Mais cette scène confirme une certitude. Les Emiriens ne s'engagent pas à payer autant sans exigences. «Ce contrat confirme une orientation stratégique majeure pour Abou Dhabi, une volonté de développement culturel régional et mondial, qui va nous permettre d'accueillir, grâce à des prêts de longue durée, un grand nombre d'oeuvres venant des musées de France», a dit le jeune cheikh Ben Tahoon. Le responsable du tourisme d'Abou Dhabi i