Bruxelles (UE) correspondance
«C'est un conseil européen normal, Jacques Chirac est comme à son habitude d'un activisme tous azimuts», s'amusait hier un diplomate européen. Il faut dire que deux sujets particulièrement délicats pour la France sont au menu du sommet européen qui s'achève aujourd'hui à Bruxelles. La place des énergies renouvelables dans la lutte contre le réchauffement climatique, d'une part (lire ci-contre) ; la libéralisation du marché de l'énergie, et plus précisément la question de la séparation des activités de production et de transport de l'énergie, d'autre part. Ce dernier sujet, d'apparence technique, a en réalité des implications politiques et sociales pour la France. L'enjeu porte en effet sur un probable démantèlement d'EDF et de Gaz de France. Autant dire que l'ultime sommet européen de Jacques Chirac (lire page 11) ne sera pas de tout repos.
Porte ouverte. Le sujet sur la séparation des activités de production et de transport de l'énergie est tellement explosif qu'il devrait finalement être évité. Comment ? En le reportant, tout simplement. Le projet de conclusions du sommet européen que les Vingt-Sept doivent adopter aujourd'hui se contente, en effet, de soutenir une «séparation effective», formule suffisamment floue pour laisser la porte ouverte à plusieurs options et tenir compte des spécificités nationales. Mais ce n'est que partie remise. Aux yeux de la Commission européenne, «il y a danger de discrimination et d'abus quand le