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Libération

Les salariés d'Aubade priés de plier bagages

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Malgré le soutien de Ségolène Royal, le fabricant de lingerie perd 140 emplois.
publié le 9 mars 2007 à 6h32

Fin de partie chez Aubade. Malgré le soutien très politique affiché dès octobre dernier par Ségolène Royal, présidente du conseil régional de Poitou-Charentes et alors future candidate PS à la présidentielle, le couperet social est tombé hier à Poitiers (Vienne).

«Lettre». Calida, le groupe suisse propriétaire d'Aubade, a obtenu le licenciement de 140 personnes sur les 180 suppressions d'emplois réclamées pour les sites de Saint-Savin et de La Trimouille. Ce dernier a d'ailleurs été fermé, comme prévu, à la fin du mois dernier. De même, l'activité restante sera délocalisée en Tunisie pour faire baisser les coûts et tenter de résister à la concurrence de la lingerie asiatique, qui commence à envahir le haut de gamme. «Tout le monde a reçu sa lettre [...]. La cellule de reclassement doit débuter le 15 mars», conclut Christine Collin, déléguée FO chez Aubade. Qui souligne que 40 emplois ont pu être sauvés.

A Poitiers, les collaborateurs de Ségolène Royal ne s'avouent pas déçus pour autant, jugeant que l'intervention précoce de la candidate socialiste dans cette affaire aurait permis d'y limiter la casse, obtenant même, pendant quelques semaines en octobre, une «suspension du plan social».«L'entreprise ne voulait pas entendre parler de moratoire et souhaitait que le plan social soit plié dès le début de l'hiver. Grâce à Ségolène, qui a su mobiliser les gens et les énergies pour donner du temps au dialogue social, ce plan est moins pire que prévu», analyse sage