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Libération

Enfumés par la loi sur le tabac

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publié le 12 mars 2007 à 6h34

Orléans correspondance

A Orléans, comme partout ailleurs, la loi du 1er février 2007 relative à l'interdiction du tabac dans les entreprises et les lieux publics s'applique avec une souplesse qui dépend bien souvent de la position hiérarchique. Plus la fonction est élevée, plus on s'offre des libertés avec la loi, sans risque majeur de voir l'un de ses subordonnés porter plainte.

Certains représentants du personnel, comme ici, au siège des Parfums Christian-Dior de Saint-Jean-de-Braye (Loiret), ont très tôt senti le danger venir. Dès 2005, ils ont exigé et obtenu une modification substantielle du règlement intérieur de l'entreprise. «Il était question d'interdire le tabac dans les seuls bureaux collectifs, se souvient Didier Vela, délégué CGT et représentant du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Nous avons demandé que cette mesure juste soit étendue à tous les espaces. Qu'il n'y ait pas quelques privilégiés qui fument tranquillement dans leur bureau pendant que les autres se retrouvent au pied des bâtiments dans les courants d'air ou sous la pluie.» Résultat : l'entreprise s'est fendue d'un superbe Abribus doté de cendriers, et assure à tous les salariés qui le souhaitent la prise en charge totale des traitements médicamenteux pour arrêter la cigarette.

Cette position salutaire pourrait utilement inspirer les salariés de la région et leurs représentants. Ici, dans les couloirs de l'hôtel de région, règne une atmosphère étrange. D'un côté,