Toulouse de notre correspondant
Ce n'est que durant les prolongations de l'après-midi que les syndiqués d'IG Metall s'en sont pris à la CGC. «Et ça n'a pas été tendre», selon un des participants. Hier matin, le comité d'entreprise européen d'Airbus a d'abord permis aux délégués des salariés français, anglais, allemands et espagnols de l'avionneur de demander quelques explications au PDG Louis Gallois concernant le plan Power8. Réunion «houleuse» selon ce même participant. Après un déjeuner sur le pouce, la seconde partie de ce comité s'est jouée entre les seuls syndicats. Et il y a le feu sur les deux rives syndicales du Rhin.
«Populisme». Au départ du sinistre : un tract de la CFE-CGC daté du 1er mars et intitulé «Power8 : une prime à l'incompétence ?» La Confédération générale des cadres accuse les Allemands d'Airbus d'être à l'origine de tous les maux de l'avionneur et aussi les premiers bénéficiaires de la réorganisation industrielle du groupe. «Qui est responsable des retards de l'A380 ? demande le brûlot. Les mêmes qui obtiennent une troisième chaîne A320.» La riposte n'a pas tardé: Horst Niehus, représentant d'IG Metall et coprésident de ce comité européen soupçonne en retour la CGC qu'il juge «proche de la direction», de «populisme» et de «nationalisme». Et il demande «en conséquence» qu'elle se retire de cette instance.
Ce qui n'a pas vraiment ému la déléguée concernée, Françoise Valin. La CGC est le deuxi