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Libération

Airbus: les salariés de tous les pays se sont unis

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publié le 17 mars 2007 à 6h41

Toulouse de notre correspondant A Berlin

Rouges et siglés de noir, les drapeaux du syndicat allemand IG Metall ont flotté haut vendredi sur la manifestation des 7 000 «airbusiens» devant le siège de l'entreprise à Blagnac. Robert, l'ingénieur anglais manager de projets, est sorti en costume de son bureau pour porter la banderole dénonçant les erreurs de la direction. Le métallo irlandais de la CGT Michael Flynn porte un tee-shirt aux couleurs britanniques, espagnoles, françaises et allemandes proclamant sa «solidarité contre les suppressions d'emploi chez Airbus». Le technicien François Barberousse arbore, lui, le gilet bleu et blanc de la CTFC. C'est d'une même voix que les métallos et les cadres de l'avionneur dénoncent les «erreurs de management de la direction». Le tract de la CGC qui mettait en cause les salariés allemands d'Airbus (Libération du 15 mars) ne fait même plus l'objet d'aucune conversation. «Notre adversaire est la direction, relativisait encore hier depuis Brême le porte-parole d'IG Metall Daniel Friedrich. Pas les collègues français.» La CGC était qualifiée à la même heure à Hambourg par Jutta Blankau, la présidente d'IG Metall Nord, de «tout petit syndicat proche de la direction». Laquelle direction peut ainsi se vanter d'avoir réussi un joli coup : elle a refait sur son dos l'unité européenne des salariés des quatre pays d'Airbus. Ces derniers n'avaient jamais eu à affronter concrètement un patron commun.

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