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Libération

Cri d'alarme contre les «hedge funds»

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Les syndicats du monde entier fustigent les fonds d'investissement.
publié le 17 mars 2007 à 6h41

C'est un appel pour «une réponse internationale» au danger des fonds d'investissement. Oui, «la spectaculaire croissance» des private equity (investissement dans les sociétés non cotées en Bourse) et des hedge funds (fonds spéculatifs) menace «la sécurité de l'emploi et le droit à la retraite des salariés», estime John Evans, secrétaire générale de la Tuac, la commission syndicale consultative auprès de l'OCDE.

A son initiative, 22 syndicats nationaux et les deux plus grandes confédérations internationales (CSI et CES) ont dénoncé hier les stratégies de rentabilité immédiate de ces investissements et le risque d'éclatement d'une bulle financière. Un «nouveau capitalisme» destructeur, selon Ron Blackwell, économiste en chef du principal syndicat américain, l'AFL-CIO. Car, en achetant des entreprises avant de le revendre au maximum après «trois à cinq ans», les fonds d'investissement remettent même en question, selon lui, «la viabilité de l'entreprise».

Les syndicats demandent davantage de transparence, une régulation et une taxation contre des «fonds qui exigent un rendement de 15 % par an, n'investissent rien dans l'innovation, la recherche, et en plus ne payent pas d'impôt», rappelle John Monks, le secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats.

Les transactions des fonds LBO (rachat par effet de levier) ont ainsi atteint 600 milliards de dollars en 2006, un bond de 70 % en un an. Le nombre de h