«Ma découverte du portage salarié a presque été accidentelle. En 2001, j'ai dû liquider mon entreprise spécialisée dans l'installation de produits de sécurité dans les maisons de retraite à cause d'un associé indélicat. J'ai retrouvé du travail comme simple salarié chez des entrepreneurs, mais le lien de subordination à un patron ne me convenait pas. Jusque-là, j'avais toujours travaillé en indépendant. Je suis devenu salarié porté en 2003. Je vends mes compétences de conseiller technique sur le remplacement et la rénovation de systèmes de sécurité (détection incendie, sonnettes d'alarme), auprès des directions d'établissements de soins. Dans le portage salarial, le tout est de se lancer et de trouver son premier client, j'ai eu la chance qu'un ami me fasse confiance pour remplacer le système d'installation téléphonique de son agence immobilière à Versailles.
Le porté a une démarche de commercial indépendant, sans la paperasserie et la comptabilité. J'ai pour moi l'expérience du terrain. J'ai commencé à bosser à 17 ans, j'ai près de trente années de travail derrière moi. Je possède désormais un portefeuille de 50 à 60 clients. Pour la peine, j'ai dû "m'associer" avec deux autres portés. Nous avons un bureau à Versailles et à Marseille. Mais je reste en recherche permanente, on se pose des questions tous les jours, ce n'est pas une activité pérenne. Les contrats moyens tournent autour de 5 000 euros, mais la moitié part en frais et en charges. J'en vis bien, mais je n'ai pas l