Madrid de notre correspondant
Fidel Castro, un obstacle dans l'option d'achat d'Imperial Tobacco sur Altadis ? Même si les dirigeants du groupe franco-espagnol ainsi que l'essentiel de la presse espagnole ne pipent mot sur le sujet, l'ombre du gouvernement cubain sur la fracassante offre publique d'achat lancée par le groupe britannique est bien réelle. La pomme de discorde concerne Corporacion Habanos, une filiale de cigares détenue par Altadis depuis 2000, peu après la création du groupe, fruit d'une fusion entre l'espagnol Tabacalera et le français la Seita.
Droit de préemption. Cette année-là, en effet, Altadis acquiert la moitié des parts de cet ancien monopole étatique du gouvernement cubain, qui contrôle depuis l'autre moitié. Or, comme le souligne le quotidien madrilène El Economista, la possible irruption du britannique Imperial Tobacco dans le capital d'Altadis fait pousser des cris d'orfraie au sein du gouvernement de La Havane. Fidel Castro comme son frère Raùl ne seraient pas disposés à partager Corporacion Habanos avec le géant britannique. Or l'obstacle est de poids car, en cas de modification de l'actionnariat, les autorités cubaines ont droit de préemption sur la filiale.
Cette difficulté n'est pas prise à la légère. La preuve, les dirigeants d'Imperial Tobacco n'ont pas tardé à rehausser la valeur de leur offre, ce qui en soi ne garantit pas de lever l'obstacle. Pour Altadis (qui commercialise notamment les cigarettes Gauloises ou Fortuna), Corpora