Moscou de notre correspondante
Une mine «moderne» dans une branche en plein essor... La mine Oulianov (Sibérie), où un coup de grisou a fait au moins 106 morts lundi, était considérée comme l'une des «mieux équipées» de Russie. Creusée à partir de 1999, elle n'était entrée en exploitation qu'en octobre 2002. Le gouverneur local de la région de Kemerovo, en Sibérie, l'avait alors dédiée... au 50e anniversaire de Vladimir Poutine. «Cet accident est une exception tragique, assurait hier Kirill Tchouiko, analyste charbon de la société d'investissement russe Troïka Dialog. Les mines que j'ai visitées dernièrement en Russie sont bien équipées et les mesures de sécurité sérieuses.» Ivan Mokhnatchouk, président du syndicat russe des mineurs, voulait continuer à croire hier aussi que «la sécurité des mines russes s'améliore». Selon ses statistiques, les mines russes de charbon n'ont fait «que» 85 morts en 2006, contre 124 morts en 2005, 153 morts en 2004 et 328 morts, encore, en 1993.
«A l'époque soviétique, nous avions parfois plus de 1 000 morts par an en comptant les mines du Kazakhstan, rappelle ce syndicaliste. Depuis, la sécurité des mines russes s'est considérablement améliorée. Elle est aujourd'hui meilleure qu'en Chine ou en Ukraine, même si elle est bien sûr nettement moins bonne qu'en Allemagne ou aux Etats-Unis.» Selon les premiers éléments de l'enquête, l'explosion à la mine Oulianov se serait produite alors que des équipements étaient te