Bruxelles (UE) correspondance
Galileo, le projet phare de l'Europe industrielle et spatiale, conçu pour rivaliser avec le GPS américain (Global Positioning System), accumule un retard inquiétant. Alors que l'Union européenne se prépare à fêter ses 50 ans, ce retard illustre, au plus mauvais moment, la paralysie d'une Europe empêtrée dans la défense de ses intérêts nationaux.
Les ministres européens des Transports ont tiré, hier, la sonnette d'alarme et ont repris à leur compte l'ultimatum lancé, le 15 mars, par le commissaire européen aux Transports, Jacques Barrot. Les ministres ont donné jusqu'au 10 mai aux huit industriels (le groupe européen EADS, le britannique Inmarsat, les français Thales et Alcatel, les espagnols Hispasat et Aena, l'italien Finmeccanica et l'allemand Teleop) pour créer la société concessionnaire du futur système européen de navigation par satellite et pour respecter leurs engagements. A savoir, se doter d'un statut juridique et d'un président qui parle en leur nom.
Vingt mois après la désignation du consortium, le contrat de concession espéré pour décembre 2005 n'est en effet toujours pas signé. Et cela met en suspens les commandes de satellites dont le déploiement à 20 000 km d'altitude risque d'être repoussé au-delà de 2012. Les luttes intestines entre ces huit grands noms de l'industrie spatiale européenne bloquent tout. Dernier exemple en date, les Espagnols ont réclamé à cor et à cri l'installation sur leur territoire d'un troisième centre de contr