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Libération

Des licences presque trop «pro»

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Plus de sept étudiants sur dix trouvent un emploi à l'issue de ces formations, parfois pointues à l'excès.
publié le 26 mars 2007 à 6h49

Isabelle Roux-Delaquis n'avait qu'un regret : ne pas avoir poursuivi ses études. A 39 ans, elle vient de terminer sa licence professionnelle. Un retour sur les bancs de l'université, après vingt ans de vie active et un niveau BTS, «pour mieux rebondir sur le marché du travail». Pari réussi. Agent administratif «blasé» d'un hôpital de la région parisienne, elle travaille aujourd'hui comme chargée de projet dans une association de soins palliatifs. Et occupe, de fait, le poste d'assistante de direction.

Débouché. Dernière-née des diplômes de l'enseignement supérieur, la licence professionnelle a été créée en l'an 2000. En croissance exponentielle depuis sept ans, elle concerne aujourd'hui près de 38 000 étudiants répartis sur 1 438 diplômes. Destiné à offrir un débouché concret aux titulaires, un peu perdus, d'un Deug général (appelé désormais «licence 2», suite à la réforme), ce jeune diplôme n'a réussi qu'en partie sa mission : l'écrasante majorité (75 %) des étudiants en licence «pro» vient d'IUT ou de BTS. Mais son autre objectif, une insertion professionnelle rapide sur le marché du travail, est en passe de réussir : 72 % des étudiants en licence pro en 2006 occupent un emploi dix-huit mois après l'obtention de leur diplôme.

Isabelle Roux-Delaquis, elle, n'a pas eu beaucoup à attendre. Dès septembre 2006, elle est embauchée en CDI au sein du réseau médical Oméga, suite à l'obtention de la licence management des organisations de l'économie sociale. Une formation dispe