EasyJet va se mettre en règle. Le transporteur low cost a décidé de payer ses charges sociales (cotisations employeurs et salariés) en France pour le personnel navigant basé dans l'Hexagone. La compagnie plie mais ne rompt pas : «Nos salariés restent sous contrat britannique», insiste-t-elle. Et seule une fraction des personnels navigants, 100 sur 170 personnes rattachées à sa base d'Orly sont concernées : «Les autres sont des pilotes belges qui rentrent dormir chez eux.» Chez les low cost, il n'y a pas de petites économies.
Sorti de «nulle part». L'apparente reddition d'EasyJet s'inscrit dans une relation conflictuelle avec les autorités françaises et européennes faite pour durer encore plusieurs mois. Le point de départ est un décret paru en novembre 2006. Il fait obligation aux compagnies aériennes qui ont une base en France de cotiser aux institutions françaises pour leur personnel «prenant leur repos» dans l'Hexagone. «On voulait nous obliger à créer un établissement en France» s'insurge EasyJet à propos d'un décret, «sorti de nulle part et écrit quasiment sur mesure pour des compagnies comme la nôtre...» La compagnie, après avoir été déboutée en janvier suite à son référé, attend le jugement sur le fond du Conseil d'Etat. Mais, dans l'intervalle, elle accepte de régler ses cotisations. C'est, dit-elle, ce que lui a conseillé le Centre des liaisons européennes et internationales de Sécurité sociale(Cleiss), appelé en média