A trois semaines du scrutin présidentiel, un livre blanc publié hier (1), porté par un groupe de réflexion apolitique sur les nouvelles technologies, vient rappeler que la France n'a aucune raison de pavoiser en matière d'Internet. Selon Renaissance numérique, qui réunit la crème des patrons de sociétés web (Mats Carduner de Google France, Christophe Parcot de Yahoo France, Pierre Kosciusko-Morizet de PriceMinister, etc.) et des universitaires, la France est très en retard, et le «très» n'est vraiment pas de trop. La réussite du haut débit, dont notre pays peut se targuer, est comme un baobab qui cache... la misère. Car, seulement 44 % de foyers français ont accès au réseau, quand le chiffre atteint 70 % en Allemagne et en Grande-Bretagne. Pire. Le taux s'avère même inférieur à des récents entrants dans l'Union européenne comme la Lettonie ou l'Estonie.
Contribution. Comment une puissance économique de premier rang, se demandent les rédacteurs de «2010, Internet pour tous», peut-elle en être là. «Une double fracture se crée : d'un côté entre la France et les autres pays développés qui ont pris le train des nouvelles technologies, ce fossé numérique affectant notre compétitivité nationale ; de l'autre, entre ceux qui ont accès à la société de l'information et ceux qui en sont exclus.» Concernés et patriotes, les membres de Renaissance numérique ont donc décidé d'apporter leur contribution sous forme de quinze mesures. Avis aux présidentiables, qui traitent dans leur pro