L’office statistique européen Eurostat a corrigé vendredi à la hausse les chiffres du chômage français sur plusieurs mois, ce qui devrait alimenter la polémique sur le nombre exact de personnes à la recherche d’un emploi qui agite la campagne présidentielle en France.
Compte tenu de ces révisions, le taux de chômage moyen sur l’ensemble de l’année 2006 en France a été relevé par Eurostat à 9,4%, contre 9,0% selon l’estimation précédente, a indiqué Amelia Torres, la porte-parole du commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia.
Pour février, Eurostat évalue à 8,8% le taux de chômage, contre 8,4% annoncé par l’Insee jeudi. Le taux de chômage de janvier est redressé à 8,9%, contre 8,4% dans la précédente estimation d’Eurostat.
Eurostat a «révisé en hausse de 0,4 à 0,5 point les chiffres du chômage depuis mai 2006» de la France en utilisant les enquêtes sur l'emploi de l'Insee pour les troisième et quatrième trimestre 2006, a expliqué à l'AFP le responsable du service de presse Philippe Bautier.
Evoquant des problèmes de fiabilité, l’Insee a décidé mi-janvier de différer de mars à l’automne la publication de son Enquête Emploi, alimentant une vive polémique. Opposition et syndicats ont accusé depuis le gouvernement de dissimuler des chiffres moins bons qu’affiché.
Selon Jack Lang, conseiller de la candidate du Parti socialiste Ségolène Royal, il s'agit d'une «gifle» pour le gouvernement. Le PS a demandé la publication immédiate de l'Enq