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Libération

Les agents de l'ANPE veulent garder tout leur service public

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publié le 30 mars 2007 à 6h55

Plus de 50 % de grévistes, 269 agences locales qui n'ont pas pu ouvrir hier : le mouvement de grève auquel appelait l'ensemble des syndicats de l'ANPE (Agence nationale pour l'emploi) a été particulièrement suivi. «C'est une des plus fortes mobilisations dans l'histoire de l'agence», confirme-t-on au SNU-ANPE-FSU, organisation syndicale majoritaire à l'ANPE. La direction de l'Agence a fait état de 43,45 % de grévistes sur plus de 28 000 salariés. Mais selon les syndicats plus de la moitié des agents étaient en grève et même plus de 60 % dans certaines régions comme les pays de la Loire (64 %) ou l'Auvergne (63 %).

A Paris, plus d'un millier d'agents de l'ANPE ont manifesté hier pendant deux heures derrière une banderole de tête affirmant «ANPE Danger : service public, oui; filiales privées, non». De nombreux manifestants, venus de toute la France, portaient un autocollant au bras sur lequel figurait : «ANPE à vendre, non à la création de filiales». Venue exprimer un «ras-le-bol généralisé», Anne, militante Unsa de 38 ans travaillant en Seine-Saint-Denis, portait une blouse faite de sacs poubelles verts avec la mention : «Les demandeurs d'emplois, vous n'êtes pas des marchandises, les agents de l'ANPE, nous ne sommes pas des robots chargés de faire du chiffre».

Menace. «Je n'accepte pas la destruction du service public et l'obligation d'être de plus en plus dur avec les demandeurs d'emploi», expliquait aussi Françoise (FO), 57 ans, de P