Marseille de notre correspondant
Après deux jours de négociations entre EDF, la CGT et la direction du port, un protocole d'accord pour une sortie de crise au Port autonome de Marseille (PAM) était en cours de signature, vendredi soir, selon le préfet de région. Il devrait être présenté samedi aux assemblées générales des agents du PAM, en grève depuis le 14 mars. Retour sur le conflit, alors que 63 navires étaient toujours immobilisés vendredi en raison du blocage des terminaux pétroliers de Fos et Lavéra.
Comme pour les quarante-cinq jours de grève à la RTM (Régie des transports marseillais), à l'automne 2005, ou les trois semaines de blocage à la SNCM (Société nationale Corse-Méditerranée) à la même époque, le conflit au Port autonome de Marseille est d'essence politique : la CGT se bat contre la privatisation d'un service public.
Marasme. Le port fait effectivement entrer sur son domaine des investisseurs privés, seule solution selon l'Etat pour sortir du marasme : le trafic maritime explose partout dans le monde sauf à Marseille. Mais la CGT ne veut pas en entendre parler. Alors elle bloque, prenant comme prétexte le partage des tâches au futur terminal méthanier de GDF, où elle exige des agents du PAM (1), alors que GDF veut placer uniquement ses employés.
Même si, au final, elle n'obtient pas grand-chose (comme à la RTM ou à la SNCM), la CGT estime que cette lutte idéologique est d'importance, car derrière se profile la gestion de Fos2XL. Lancé en octobre, ce projet à 400