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Au Qatar, la tentation d'une «Opep du gaz»

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Plusieurs pays participant au Forum de Doha, dont l'Iran et le Venezuela, sont favorables à la création d'un cartel semblable à celui qui régit le marché du pétrole.
publié le 10 avril 2007 à 7h07

(avec AFP)

A quand une «Opep du gaz» ? Vraisemblablement pas pour demain, mais l'idée continue d'agiter et de séduire nombre de pays producteurs et exportateurs de gaz. Hier, ces derniers, réunis au sein du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), une structure informelle fondée en 2001 qui regroupe une quinzaine de pays riches en gaz naturel dont la Russie, l'Iran, le Qatar, le Venezuela et l'Algérie, s'étaient donné rendez-vous à Doha, au Qatar, pour mettre cette question explosive sur la table des discussions.

«Comité». Contrôlant 73 % des réserves mondiales et 42 % de la production de gaz, ce club ne parle que de ça depuis plusieurs semaines. Faut-il, oui ou non, constituer un cartel du gaz sur le modèle de l'Opep pour le pétrole, quitte à brusquer les pays grands consommateurs de gaz, Etats-Unis et Union européenne en tête ? Prudent, le ministre de l'Energie du Qatar, Abdullah al-Attiyah, a indiqué hier que le FPEG a préféré donner du temps au temps. «Nous sommes convenus de la création d'un comité technique présidé par la Russie pour étudier et évaluer la situation sur le marché du gaz», a-t-il déclaré en précisant que le septième forum se tiendra à Moscou.

L'idée d'une Opep du gaz a été évoquée ces dernières semaines, notamment par l'Iran, et cet été après la signature d'une alliance entre les compagnies russe Gazprom et algérienne Sonatrach, deux des principaux fournisseurs de gaz de l'Europe. Début février, elle a même été relancée par le président russe, Vlad