Bruno, 48 ans, chef de publicité à Orléans, a tenté une reconversion dans la plomberie. Un échec.
«Au milieu des années 80, je suivais, à Paris, une formation de technicien des métiers de l'image mêlant photographie et cinéma. Pour financer mes études, j'effectuais des stages dans la publicité. J'étais vendeur d'espaces publicitaires dans le business to business ; une sorte de guerrier marketing. Mais ce job était épuisant et j'avais l'impression de me fourvoyer. La vente pour la vente ne me satisfaisait pas. Après diverses autres expériences plus ou moins heureuses, je suis donc revenu au monde de l'image.
L'Institut d'arts visuels d'Orléans a accepté ma candidature pour un statut d'auditeur libre. Ce fut une déception totale, une perte de temps. Elèves et professeurs m'appelaient "Bruno marketing", par mépris. Je suis donc reparti vers la vente et la publicité. Après deux années de congé sabbatique, coincé professionnellement, je me suis alors tourné vers l'ANPE. Quand j'ai évoqué l'idée d'une formation de plombier chauffagiste, un métier que j'estimais sérieux et qui offre de beaux débouchés, la conseillère m'a encouragé à foncer tête baissée. Je crois surtout qu'elle espérait comptabiliser un chômeur de moins... Moi, je voulais me confronter à un métier manuel pour devenir un homme complet. Je connaissais des artisans remarquables.
J'ai donc été admis à l'Association pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) de Chartres, en internat. Là, l'enfer a c