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Libération

Pour une fac vraiment égalitaire

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L'Unef a soumis aux candidats à la présidentielle son projet d'«allocation d'autonomie» sans conditions de ressources.
publié le 10 avril 2007 à 7h08

Cent mille étudiants seraient sous le seuil de pauvreté. Le chiffre est de l'Unef, le principal syndicat étudiant, qui dénonce la précarité grandissante des jeunes et a lancé une campagne pour un statut étudiant. Outre l'accès à un logement, qui supposerait d'accélérer sérieusement les constructions des cités U, il comprendrait une allocation d'autonomie, universelle et individuelle. Elle serait calculée à partir de la situation de l'étudiant et non de celle de ses parents comme ce qui est fait actuellement. Ce qui permettrait à tous, «enfants de riches»ou «enfants de pauvres», de voler de ses propres ailes. Cette allocation, qui remplacerait toutes les aides existantes (lire ci-dessous), devrait permettre à l'étudiant de ne pas avoir à travailler et achever ainsi de démocratiser l'université.

Lors de son congrès, en mars, l'Unef a interrogé les candidats à la présidentielle sur cette allocation. La gauche a été la plus réceptive. La verte Dominique Voynet a approuvé «sans réserve» et demandé, reprenant une revendication de l'Unef, l'abandon de la demi-part fiscale dont bénéficient certains parents déclarant des enfants étudiants à charge Ñ une mesure jugée injuste car avantageant les plus fortunés. Marie-George Buffet a parlé d'une «allocation de formation individuelle» de 900 euros au minimum, Olivier Besancenot de 700 euros.

Ségolène Royal, qui semblait hésiter depuis le début de sa campagne, a finalement pris position pour une «allocation d'autonomie»,