Washington de notre correspondant
Paul Wolfowitz, le président de la Banque mondiale, est sous le feu des critiques à la veille de la réunion annuelle de cette institution, samedi et dimanche à Washington. «J'ai fait une erreur, et j'en suis désolé», a-t-il dit hier pour mettre un terme à une accablante affaire de népotisme dénoncée par les employés de l'institution, qui fait depuis la semaine dernière l'objet d'une enquête interne. Wolfowitz, 63 ans, est accusé d'avoir accordé à sa petite amie Shaha Ali Riza, un salaire allant bien au-delà des normes admises. Lorsque Wolfowitz a pris son poste, il affirme avoir informé le conseil de la banque de cette liaison avec Riza, une musulmane britannique d'origine libyenne élevée en Arabie Saoudite, âgée d'une cinquantaine d'années. Celle-ci travaillait depuis huit ans comme conseillère en communication au département Moyen-Orient de la banque. Il fut décidé qu'elle serait rattachée au département d'Etat américain pour éviter un conflit d'intérêts. Mais celle-ci est demeurée salariée de la banque et a depuis été promue à deux reprises, son salaire passant de 130 000 à 190 000 dollars par an.
Démission. Jusqu'alors, Wolfowitz avait affirmé avoir eu l'accord du conseil des pays membres de la banque, et disait accepter «toute sa responsabilité» dans la promotion de sa compagne. Mais hier, il a assuré qu'il prendrait les mesures que lui dicteraient les hautes instances pour remédier à son «erreur». Un site web intern