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Libération

Les fonds spéculatifs au coeur du G7

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L'Allemagne plaide auprès de ses partenaires pour une régulation.
publié le 14 avril 2007 à 7h13

Dimanche, nos grands argentiers du G7, poussés par l'Allemagne, vont se pencher sur le cas des hedge funds, ces fonds spéculatifs qui mènent le grand bal de l'économie mondiale. Avec un sens certain de l'à-propos, le magazine Trader Monthly a fait paraître, en milieu de semaine, son palmarès annuel des traders les mieux payés du monde. Et on y apprend que sur les 100 traders stars de la planète (qui ont touché chacun en moyenne 241 millions de dollars de rémunération), 93 travaillent pour le compte de ces fonds d'investissement. Selon les estimations, 9 000 boutiques de ce genre (qui peuvent se limiter à quelques employés) gèrent, au gré des mouvements boursiers, la bagatelle de 1 400 milliards de dollars.

Or depuis quelques semaines, l'Allemagne prêche pour une législation plus stricte. Et souhaite même inscrire le sujet à l'ordre du jour du sommet du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie) qu'ils accueilleront en juin sur la mer Baltique. Mais l'affaire est loin d'être gagnée. Car cette semaine, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale américaine sont montés au créneau pour dire qu'il n'y avait pas là de sujet d'inquiétude ni donc de matière à régulation. «Il y aura toujours des hauts et des bas sur les marchés financiers, et il y aura toujours des inquiétudes concernant les spéculateurs [...] mais tant que les fondamentaux macro-économiques seront solides, les problèmes sur les marchés financie