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Libération

Eloges et quolibets pour Wolfowitz

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publié le 16 avril 2007 à 7h14

Washington de notre correspondant

Empêtré dans un scandale de népotisme, le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, a fait comme si de rien n'était. Il a assisté stoïquement à toutes les réunions de la Banque et du Fonds monétaire international (FMI), réunis en conclave ce week-end à Washington. Il a obtenu le soutien de plusieurs délégués africains, qui ont salué l'assistance accrue accordée par la Banque mondiale à l'Afrique; «un visionnaire», a dit de lui la ministre des Finances du Liberia, Antoinette Sayeh. Et aussi du Japon. Le ministre des Finances Koji Omi a «une haute considération» de M. Wolfowitz, ont ainsi indiqué à Washington des sources gouvernementales japonaises.

«Crédible» . L'ancien numéro deux du Pentagone, qui a reconnu avoir fait une «erreur» en accordant, peu après son arrivée en 2005, un salaire mirobolant à sa compagne et collègue, Shaha Ali Riza, pour prix de son détachement auprès du département d'Etat, a cependant toujours les pieds sur la braise. Les délégués européens ont dégainé une succession de phrases venimeuses. «A lui de décider s'il est assez crédible pour représenter la Banque mondiale», a grondé le ministre allemand du Développement. «Tout ça a endommagé l'institution», a tranché son homologue britannique. «La Banque mondiale est une institution dont la gouvernance et l'éthique doivent être impeccables», a lancé le ministre français des Finances, Thierry Breton.

En théorie, le sort d