Scandinavie correspondance
Il n'y aura pas de «lex SAS». La ministre danoise de l'Immigration, qui projetait d'autoriser la compagnie aérienne à embaucher des membres d'équipage chinois sans autorisation de travail, a jeté l'éponge. Scandinavian Airlines devra, pour l'instant, se conformer à la loi, sous peine d'être condamné à une lourde amende. Une victoire importante pour le Syndicat danois des personnels de cabine (CAU), qui continue toutefois de dénoncer le «dumping social» pratiqué par la compagnie. Car, s'ils effectuent le même job, les stewards et hôtesses de l'air chinois bénéficient de salaires et de conditions de travail inférieurs à ceux de leurs collègues scandinaves.
Officiellement, la ministre libérale Rikke Hvilshøj n'a fait que renvoyer l'adoption du texte à plus tard. Mais Thomas Adelskov, porte-parole des sociaux-démocrates sur l'emploi, doute que le texte revienne à l'ordre du jour. Cette mesure , selon lui, risquerait de «miner le système danois des accords collectifs».
En janvier 2006, la compagnie aérienne a recruté 34 membres d'équipage chinois, pour effectuer les vols entre Copenhague et Pékin. «C'était une façon de satisfaire les besoins de nos clients chinois, qui exprimaient régulièrement le souhait d'avoir un ou plusieurs membres du personnel navigant comprenant leur langue et leur culture», explique Jens Landergaard, porte-parole de SAS-Danemark. Les nouvelles recrues ont été formées à Copenhague, avant d'être embarquées à bord