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Libération

L'Amérique du Sud se regroupe au sommet

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publié le 19 avril 2007 à 7h18

A Caracas et à Brasilia

Avant l'ouverture du premier sommet énergétique sud-américain sur l'île de Margarita (Venezuela), le quotidien d'opposition vénézuélien El Nacional regrettait que le président Hugo Chávez n'applique pas la «diplomatie souriante» à la chinoise et lui préfère un verbe agressif. C'est pourtant un Chávez tout miel qui a enterré la hache de guerre avec son homologue brésilien Lula au sujet de l'éthanol : «Je voudrais clarifier que nous ne sommes pas contre les biocombustibles, nous voulons importer de l'éthanol du Brésil.» Exit, donc, la polémique et bienvenue aux biocombustibles, tant que ça «n'enlève pas le maïs à la population pour alimenter les voitures». Mais, en coulisse, la négociation a été serrée. Chávez ne voulait pas évoquer la question mais l'intransigeance du Brésil, plus gros producteur mondial d'éthanol, l'a obligé à battre en retraite.

Pas d'annonce choc, en revanche, sur le «gazoduc du Sud» dont Chávez rêve depuis l'an dernier pour relier son pays à l'Argentine, via le Brésil. Le Venezuela étant riche en gaz naturel, il aimerait en faire profiter ses voisins, confrontés à des pénuries d'énergie. Le projet est soutenu par le Brésil, pour qui il ferait avancer le processus d'intégration régionale de l'énergie et favoriserait l'installation d'industries dans des régions peu développées. Mais sa construction pose de gros problèmes environnementaux puisque l'ouvrage traverserait des parties vierges de l'Amazonie brésil