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Libération

L'Afrique travaille à la formation professionnelle

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publié le 21 avril 2007 à 7h20

Il tombe plus de quatre mètres d'eau par an sur Conakry, en Guinée. Là-bas, les ouvriers du bâtiment, recrutés à la va-vite, ne savent que globalement en quoi consiste leur métier. Résultat : les toitures-terrasses fuient. Au Mali, pays habitué aux fortes chaleurs, les systèmes de climatisation des voitures ont connu une progression importante. Problème, les véhicules maliens sont refoulés aux frontières pour défaut de conformité de leurs climatiseurs. Dans ces deux cas, c'est le manque de formation des salariés qui crée la défaillance.

«Paix sociale». Depuis trois ans, sous l'impulsion du ministère français des Affaires étrangères, des échanges se sont noués entre des représentants de neuf pays africains (Maroc, Bénin, Sénégal, Mali, Burkina Faso, Niger, Guinée, Côte-d'Ivoire ­ sortie du plan en raison des troubles qui ont agité le pays ­ et Madagascar) et les partenaires sociaux français (Medef, UIMM, CGPME, CFDT, CGT, FO, CFTC et CGC). Des conventions ont été signées (un investissement de 2,3 millions d'euros) pour développer des plans de formation professionnelle dans ces zones où le travail informel demeure important. Mais c'est aussi le dialogue social qui s'est développé, ces pays passant du conflit ou de l'absence de discussions entre syndicats et patronat à une certaine «paix sociale», comme l'affirme Mbaye Sar, président de la commission formation-emploi de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes).

Le projet a débuté en 2003. «Il ne s'ag