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Libération
Interview

«La plupart des secteurs ne s'intéressent pas à ces plans»

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publié le 21 avril 2007 à 7h20

Le plan de coopération France-Afrique pour la formation a enregistré de nombreuses réussites dans les pays du continent africain. Toutefois, Jean-Constant Raveloson, coordinateur de la plateforme de la Conférence des travailleurs malgaches, relativise sa portée à Madagascar.

Dans quel état se trouvait le dialogue social à Madagascar avant le projet de développement franco-africain ?

Depuis 2000, les relations se sont apaisées, avec des rendez-vous qui se tiennent périodiquement sur les salaires. Avant, nous étions toujours dans la bagarre. Nous n'avions toutefois aucune culture de la formation. C'est une expérience complètement nouvelle. Entre 1993 et 1996, la Banque mondiale a eu beau mettre des sous pour développer la formation, elle a complètement échoué. Une fois les fonds épuisés, le patronat s'est désintéressé de l'idée.

Quelles ont été les avancées du plan ?

Nous avons surtout bénéficié d'appuis pour devenir vraiment des partenaires du dialogue social et ne pas rester de simples figurants. La formation s'est concrétisée dans les entreprises «franches» qui travaillent principalement dans le textile et l'habillement. Ce sont des sociétés exportatrices soumises à une concurrence féroce et qui bénéficient déjà d'incitations fiscales. Avec elles, nous sommes parvenus à la création d'un conseil paritaire et d'un organisme collecteur de taxe professionnelle, qui est de 1 % de la masse salariale.

Qu'en est-il des autres secteurs d'activité ?

C'est assez dur. Des secteurs comme la b