Berlin de notre correspondante
L'Allemagne is back. Après quatre ans de purgatoire et une année 2006 de rétablissement (+2,7 %), tous les indicateurs économiques sont, de nouveau, au vert outre-Rhin, obligeant Berlin à une révision à la hausse de ses prévisions de croissance pour cette année. Les prévisions officielles sont passées hier de + 1,7 à +2,3 % pour 2007 et à + 2,4 % pour 2008. Le moral des patrons allemands, mesuré chaque mois par l'indice IFO, est au beau fixe. Du coup, le chômage et les déficits publics reculent. Le pays comptera cette année 3,7 millions de demandeurs d'emploi en moyenne annuelle, soit 900 000 inscrits de moins qu'un an plus tôt, un recul historique. Et ce n'est pas fini : les entreprises devraient créer cette année 450 000 nouveaux emplois, selon les estimations des cinq principaux instituts allemands d'analyse de la conjoncture. Le chômage allemand devrait ainsi passer à 3 millions de demandeurs d'emploi en moyenne annuelle l'an prochain, au lieu de 5 millions voici deux ans. Enfin, côté finances, les budgets publics devraient être équilibrés en 2008 alors qu'il y a deux ans encore, Berlin était incapable de respecter les critères de Maastricht.
La croissance allemande est avant tout tirée par les exportations. L'industrie germanique profite à plein de la croissance mondiale (proche de +5 % pour la quatrième année consécutive), elle-même tirée par la forte demande en biens d'équipement. Or «les biens d'équipement, c'est nous qui les vendons