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Libération

Le PDG de la Fnac chauffe les syndicats

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Appel à un mouvement de grève le 4 mai contre un plan de suppression de 300 postes.
publié le 28 avril 2007 à 7h28

Le ton monte entre les syndicats et le PDG de la Fnac Denis Olivennes. Après la présentation, jeudi en comité d'entreprise, d'un plan de sauvegarde de l'emploi prévoyant 300 suppressions nettes d'emploi dans les services administratifs, le patron de l'enseigne s'en est pris, dans le Figaro de vendredi, à «certaines organisations syndicales». Visant Sud et la CGT, il a dénoncé des élus «archaïques et ultraconservateurs», les qualifiant de «Jurassic Fnac» et promettant un fiasco du mouvement de grève appelé par quatre syndicats (mais pas la CFDT) pour le 4 mai. «Si être moderne, c'est accepter sans rien dire un plan social dans lequel des gens vont être poussés au départ, déplacés et déclassés, on n'est pas modernes», a réagi Gaëlle Créac'h, déléguée syndicale centrale de Sud. La direction, qui revendique la tradition «d'exemplarité sociale» de l'ex-centrale d'achats fondée par André Essel dans les années 50, assure qu'elle ne licenciera pas et accompagnera chaque départ.

Alors que la Fnac affiche des résultats en hausse en 2006, avec 4,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires et une rentabilité de 3,8 %, syndicats et direction s'opposent sur la modernisation de l'entreprise à l'heure d'Internet, de la dégringolade du disque et d'une nouvelle extension plus low cost prévue à la périphérie des grandes villes.

Les syndicats, qui ont bloqué la Fnac Montparnasse vendredi, dénoncent une «précarisation» croissante des salariés,