«Ça n'a rien à voir avec la grande manif du 1er mai 2002 contre Le Pen. Les gens n'ont pas associé Sarkozy à l'extrême droite», regrette une participante au défilé du 1er mai, mardi matin à Montpellier. De fait, le cortège d'environ 1300 manifestants s'est déployé dans une ambiance bon enfant, dans une tonalité peu revendicative par rapport à l'échéance électorale du 6 mai. Certes la voiture de tête diffusait en boucle au haut-parleur la chanson raillant Sarkozy: «La France on l'aime ou on la quitte». Certes quelques pancartes avertissaient de-ci de-là: «Avec Sarkozy, les idées de Le Pen à l'Elysée on n'en veut pas», signée Lutte ouvrière. Ou encore, la banderole rouge de la LCR: «Contre Sarkozy Urgence sociale». Et, plus loin, le traditionnel «Agir au lieu d'élire», des groupes anarchistes et de la CNT. Mais les slogans anti-Sarko n'ont pas dominé le défilé qui, de même qu'à Paris, n'était pas unitaire.FO et CFDT absents, c'est un cégétiste, Julien, qui a prononcé le discours inaugural, au nom des syndicats présents (CGT, FSU, Solidaires, UNSA, UNEF). Mais il fallait lire entre les lignes pour y entendre une position officielle par rapport à l'élection présidentielle. Seule allusion au contexte politique d'entre deux tours, les syndicats ont «déploré l'instrumentalisation odieuse de la thématique de l'immigration dans la campagne présidentielle», réaffirmant leur «totale solidarité envers les travailleurs immigrés qu'ils soient avec ou sans–papiers».
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A Montpellier, pas de consignes de vote pendant le défilé
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par notre correspondante à Montpellier, Carole RAP
publié le 1er mai 2007 à 7h00
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