Un 1er Mai anti-Sarkozy ? Nombre de manifestants arboraient hier à Paris et dans les principales villes de France des autocollants «anti-Sarko» ou «Stop Sarko». Mais au final, ce millésime 2007 de la fête du Travail n'aura pas dérogé aux canons du genre : muguet, merguez, sono tonitruante, ambiance festive autant que militante et soleil, au moins dans la moitié nord du pays, où la météo était de la partie.
Acquis. Evidemment rien à voir avec la marée humaine contre Le Pen, organisée entre les deux tours de la présidentielle de 2002. A Paris hier, le cortège rassemblait environ 30 000 personnes (60 000 selon la CGT, 25 000 selon la police). En province, les plus importants cortèges ont été recensés à Marseille avec 5 000 personnes (20 000 selon les syndicats, 3 300 selon la police), Toulouse (4 000), Lyon (3 500), Grenoble, Bordeaux et Rennes (3 000).
En tête de la manifestation parisienne, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, côtoyait Alain Olive (Unsa), Gérard Aschieri (FSU), Annick Coupé (Solidaires) et, pour les étudiants, Bruno Julliard (Unef). Comme les années précédentes, FO et la CFTC ont manifesté séparément le matin. Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, participait à un défilé unitaire à Metz (Moselle) pour «ne pas entrer dans une démarche de mobilisation contre tel ou tel candidat».
«Nous manifestons sur des revendications syndicales, rappelait hier Bernard Thibault, contre la précarisation dans l'emploi. Pour auta