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Libération

A Pau, des militants anti-OGM exigent un moratoire

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publié le 3 mai 2007 à 7h33

Depuis hier matin, des militants anti-OGM occupent des locaux de la direction départementale de l'agriculture (DDA) à Pau. Ils réclament l'annonce d'un «moratoire immédiat» sur les cultures OGM en plein champ, mais aussi l'abrogation des décrets publiés le 20 mars par le gouvernement pour réglementer ces cultures. Au cours d'une assemblée générale organisée hier sur place, ces quelques dizaines de manifestants ont décidé de prolonger l'occupation de manière «illimitée». «Nous demandons aux candidats à l'élection présidentielle de se prononcer clairement sur l'instauration immédiate d'un moratoire», a déclaré Bernard Causse, l'un des porte-parole du collectif Alerte OGM, qui rassemble les militants anti-OGM du Grand Sud-Ouest.

«Complice». «L'Etat n'a pas à être complice des stratégies des multinationales agroalimentaires», a ajouté Jon Harlouchet, agriculteur bio au Pays basque et membre d'Alerte OGM. «Nous sommes en pleine période de semences, les décideurs doivent agir tout de suite.» Un sentiment majoritairement répandu chez les agriculteurs français, selon un sondage réalisé par l'institut TLB pour le mensuel Agriculture et Nouvelles Technologies et publié hier. TLB a interrogé 1 400 agriculteurs, du 13 au 20 avril, par mail, fax et téléphone. Une majorité d'agriculteurs (57,5 %) est favorable à un moratoire sur les OGM, en attendant qu'un consensus se dessine ou que la recherche scientifique permette de trancher définitivement sur l'exi