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Libération

Sur l'Orénoque, Chávez fait la fête au pétrole

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publié le 3 mai 2007 à 7h33

Jose (Venezuela) envoyé spécial

Ce fut un show à la sud-américaine. Avec juste ce qu'il faut d'improvisation et de spontanéité ­ le public chauffé à blanc qui déborde les forces de sécurité, les pancartes qui exigent: «Rendez-nous le pétrole, bordel !» ­ pour ne pas le transformer en grand-messe. Ce mardi 1er mai, sur le complexe industriel de Jose, dans l'Etat d'Anzoátegui, le chef de l'Etat Hugo Chávez a proclamé, exalté, «la véritable nationalisation du pétrole vénézuélien». Et ce devant un parterre de dizaines de journalistes et de milliers de sympathisants.

Discussions. Dès minuit pile, toutes les télévisions du pays avaient été réquisitionnées et diffusaient la même image : celle du drapeau de PDVSA (Pétroles du Venezuela SA), le géant national pétrolier, flottant sur les installations de la ceinture du fleuve Orénoque. Car, en ce jour de fête du Travail, l'Etat a très officiellement pris le contrôle des opérations dans les quatre «associations stratégiques» de la zone, les dernières du pays à être encore tenues majoritairement par des multinationales. C'est désormais le contraire : les entreprises étrangères contrôlent, au maximum, 40 % des actions de ces nouvelles «entreprises mixtes». Reste à négocier les indemnisations avant fin juin et les discussions risquent d'être serrées : la trésorerie de PDVSA n'est pas au mieux et le holding pourrait dédommager les compagnies étrangères en pétrole plutôt qu'en dollars sonnants et trébuchants.

C'est que la région