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Un suicide chez Renault reconnu comme accident du travail

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La Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) a reconnu comme un accident du travail le premier de la série des trois suicides de salariés du Technocentre de Renault.
par Libération.fr avec AFP
publié le 4 mai 2007 à 7h00

La Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) des Hauts-de-Seine a reconnu, jeudi 3 mai, comme un accident du travail le premier de la série des trois suicides de salariés du Technocentre de Renault, à Guyancourt. "Cette reconnaissance d'un lien avec le travail est une étape symbolique importante, sans compter les indemnisations auxquelles cela donne droit", a déclaré maître Rachel Saada, l'avocate de la veuve du salarié.

En octobre 2006, un ingénieur en informatique de 39 ans, et père d'un garçon de 11 ans, s'était jeté du 5e étage du bâtiment principal du Technocentre. «Depuis la rentrée il avait atteint un seuil critique : il s'inquiétait pour son avenir, pour ses missions, était surmené et mis en cause régulièrement par un membre de sa hiérarchie» précise Rachel Saada.

«Nous allons maintenant tenter de faire reconnaître la faute inexcusable de Renault, qui avait une obligation d'assurer la sécurité et de protéger la santé physique et mentale de son salarié», poursuit l'avocate. Renault a pour sa part «pris acte» de la décision de la CPAM, selon une porte-parole du constructeur automobile.

 Le 17 janvier, dans une première décision, la CPAM avait rejeté le classement du suicide en accident du travail, après une enquête jugée «bâclée» maître Saada. La Caisse nationale d'assurance maladie a demandé à la CPAM de ré-examiner ce cas, ce qui a donné lieu à cette nouvelle décision.

Le PDG de Renau