Bruxelles (UE) de notre correspondant
Trop, c'est trop ! Alors que Galileo, projet européen censé concurrencer le GPS américain, accumule les retards près de deux ans ! , Jacques Barrot, le commissaire européen aux Transports, veut que l'Union reprenne la direction des opérations. En cause : le consortium d'entreprises privées supposées construire et exploiter Galileo et s'enlisant dans des querelles de pouvoirs sans fin. Lancé en 2002, Galileo devait être opérationnel en 2012. Or, pour l'instant, seul un satellite a été lancé en décembre 2005 afin de réserver la fréquence du signal attribué à l'Union alors qu'il en faudrait deux. Surtout, il en reste trente-quatre autres à construire et à lancer pour que le système fonctionne... Autant dire que le temps presse.
Risques. Le consortium (formé de neuf entreprises, dont EADS et les Français Thales et Alcatel-Lucent) a reçu de Bruxelles un ultimatum qui expire le 10 mai pour former une entreprise commune afin de pouvoir enfin négocier les termes du contrat de concession de vingt ans. Or cela fait plusieurs années que chacune de ces entreprises bataille pour obtenir le maximum de retour industriel, aiguillonnée par l'Etat dont elle relève, avec lequel elle entretient des liens plus qu'étroits. A cela s'ajoute leur refus d'assumer les risques inhérents à une telle entreprise : «Elles veulent en fait que ce soit le budget européen qui paie l'ensemble de l'opération, y compris leurs frais financiers, explique-t-on dans l'en