Des médicaments antisida modernes moins chers pour le Sud. La Fondation Clinton de l'ancien président américain a annoncé, hier, la signature d'un accord avec deux laboratoires indiens et Unitaid l'organisme international de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose pour fournir des médicaments antisida dits de «seconde ligne» aux pays pauvres, à des coûts de 25 % à 50 % inférieurs à ceux pratiqués aujourd'hui.
Les Indiens Cipla et Matrix, spécialistes de la copie générique de molécules, ont pu diminuer leur facture en rognant sur les coûts des matières premières, avec l'aide de la Fondation Clinton.
Le financement de 120 millions de dollars, en 2007 et 2008, sera apporté par Unitaid, dont les fonds proviennent d'une taxe sur les billets d'avion. «Sept millions de personnes dans les pays en développement ont besoin de traitements contre le sida, a déclaré hier Bill Clinton. Nous tentons de répondre à ce besoin avec les meilleurs médicaments disponibles aujourd'hui.»
Cette annonce symbolise l'importance prise par les médicaments antirétroviraux de «seconde ligne» pour la lutte contre le sida dans les pays du Sud. Ces traitements sont indispensables aux patients qui développent des résistances aux plus anciens, dits de «première ligne». Problème : ils sont souvent dix fois plus chers et les plus récents sont couverts par des brevets, ce qui rend leur copie à bas coût, par d'autres laboratoires que ceux qui les ont mis sur le marché, quasi impossible.