Tokyo de notre correspondant
Alors que le comité scientifique de la Commission baleinière internationale se réunit (lire encadré), Hideki Moronuki, chef de la division baleinière à l'Agence des pêches du Japon, défend la position de son pays.
La chasse à la baleine, comme celle du dauphin, que mène le Japon est très critiquée. Que dites-vous aux antichasse ?
Pour les Japonais, pêcher la baleine est une tradition. Cela fait des siècles que nous mangeons et utilisons les baleines. Quant au dauphin, nous le chassons et le mangeons depuis six mille ans. On considère le dauphin ni plus ni moins que comme un poisson. Un grand poisson.
Les antichasse accusent votre «pêche scientifique» à la baleine d'être un leurre....
Notre politique est claire. Nous utilisons la faune et la flore en fonction d'études. Si les stocks de telle ou telle espèce, de baleines comme de dauphins, sont amenés à baisser, nous reconsidérons notre pratique. Si, inversement, il n'y a pas de risque d'extinction, alors, nous fixons le nombre de prises en fonction de nos études, selon des résultats scientifiques.
Le Japon est isolé...
Seuls certains pays développés sont opposés de manière catégorique à nos pêches. D'autres, comme l'Islande ou la Norvège, supportent notre chasse.
A vos yeux, le litige entre pro et antichasse serait culturel ?
Dans certains pays, on ne mange pas de viande de porc. Dans d'autres, on ne consomme pas de boeuf. Ces pays n'imposent pas pour autant leurs vues aux autres. Tous les pays ont des cul