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Libération

Merkel s'emploie contre un salaire minimum allemand

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publié le 9 mai 2007 à 7h40

Deux euros la chambre pour les femmes de ménage dans l'hôtellerie, 5,80 euros de l'heure pour le personnel de sécurité des aéroports, 2 à 3 euros de l'heure pour les coiffeuses d'ex-RDA... En Allemagne, 21 % des salariés allemands ne gagnent aujourd'hui pas assez pour vivre de leur travail, selon l'institut de recherche sur le travail et la technique (IAT) de Geselskirchen. Il n'existe en effet pas de Smic dans le pays, sauf pour les salariés du bâtiment et du nettoyage industriel qui bénéficient, depuis 2002, d'un salaire minimum, instauré par le gouvernement Schröder pour protéger ces branches de la concurrence des bas salaires polonais, tchèques ou roumains.

Spécifique. Hier, à l'issue d'une réunion avec la Confédération des syndicats allemands (CDB), la chancelière Angela Merkel a redit son opposition à un salaire minimum légal et généralisé, préférant un système de salaires minimum spécifiques selon les branches professionnelles. L'écart se creuse pourtant entre les salariés à bas salaires et les autres, mieux protégés et bien organisés, comme ceux de la métallurgie, dont les partenaires sociaux se sont mis d'accord, début mai, sur une hausse des salaires de 4,1 % pour les 3,4 millions de salariés du secteur ­ la plus importante hausse de salaires négociée en Allemagne depuis 1992. En clair, il existe différentes catégories de salariés non-cadres en Allemagne.

Les «privilégiés», dont l'employeur a signé une convention collective, sont assurés de toucher un bon salaire (32