Wolfowitz s'ensable. La commission spéciale chargée d'étudier son dossier a estimé que le président de Banque mondiale s'est bien rendu coupable de conflit d'intérêts en intervenant dans le processus de promotion et d'augmentation de sa compagne, Shaha Riza. Son maintien à la tête de l'institution est plus que jamais compromis.
Pour en finir avec le scandale de népotisme qui vise Paul Wolfowitz depuis maintenant un mois, le conseil d'administration de la Banque mondiale avait chargé un petit nombre d'administrateurs d'examiner dans les détails ces accusations. Ils ont fini leurs travaux en fin de semaine dernière et transmis leurs conclusions à l'intéressé, qui avait jusqu'à hier pour y répondre.
«Erreur». Pour sa défense, Paul Wolfowitz répète qu'il a agi dans la plus grande transparence vis-à-vis du conseil d'administration et dénonce une «campagne calomnieuse» destinée à l'évincer de la présidence de la Banque pour des raisons politiques. Et reconnaît juste avoir commis une «erreur». Le document de la commission spéciale comme la défense du président seront transmis aux administrateurs de la Banque mondiale, qui devront se prononcer sur l'avenir de l'ancien numéro 2 du Pentagone l'un des promoteurs de la guerre en Irak au sein de l'institution. Peut-être vendredi, selon l'agence de presse Reuters.
Mauvais signe, la Maison Blanche, qui l'a jusqu'à présent soutenu bec et ongle, commence à prendre ses distances... Tout en renouvelant son soutien à Wolfowitz, l