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Libération

La Chine submergée par les rejetons de l'élite

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Démographie. Les riches s'autorisent plus d'un enfant, et Pékin craint un baby-boom.
publié le 10 mai 2007 à 7h41

Pékin de notre correspondante

La politique de l'enfant unique «appliquée sous la direction de l'Etat en tenant compte de la volonté des masses populaires», selon la dialectique du PCC, a du plomb dans l'aile en Chine. Devant le nombre grandissant d'infractions à la loi instaurée à la fin des années Mao, les dirigeants s'inquiètent. Ils évoquent un mini baby-boom, qui pulvériserait l'objectif de 1,45 milliard de Chinois en 2020. Et désignent les coupables dans la presse officielle : «Le nombre de riches et de célébrités qui ont plus d'un enfant est en hausse rapide», vient d'annoncer Zhang Weiqing, haut responsable du planning familial. «Près de 10 % d'entre eux ont même trois enfants.» Le gouvernement envisage de renforcer les sanctions. A la «compensation sociale» prévue par la loi à la deuxième naissance ­ l'amende qui, à Pékin par exemple, est de 3 à 10 fois le revenu annuel moyen par habitant ­ s'ajouteront la dénonciation et l'opprobre public : «Les amendes ne les effraient pas, mais ils sont très soucieux de leur réputation», a expliqué Zhang Jian, directeur du département de la propagande. Dans la province du Shaanxi, Qin Huaiwen, dirigeant d'un bureau de BTP, a déjà fait les frais du raidissement des autorités : père de cinq enfants, trois de sa femme et deux de sa maîtresse, il a été licencié.

Ruses. Premiers à donner le mauvais exemple, les people. Qu'ils soient chanteurs, acteurs ou sportifs, leur situation de famille est scrutée p