Des départs, mais sans licenciements contraints. Les syndicats de Peugeot-Citroën ont appris hier au cours d'un comité central d'entreprise extraordinaire comment leur direction comptait mettre en oeuvre un plan prévoyant 4 800 suppressions d'emplois tout en s'engageant à ne recourir qu'à des départs volontaires. L'objectif est de faire partir 1 800 salariés au statut d'ouvriers, 1 800 Etam (employés, techniciens et agents de maîtrise) et 1 200 cadres. Le moyen, c'est l'accord sur la gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (le GPEC, lire ci-contre) signé début avril avec tous les syndicats, sauf la CGT. Le chapitre IV de cet accord était ainsi censé «anticiper les effets sur l'emploi de l'évolution de l'entreprise dans un environnement automobile fortement concurrentiel».
Primes. Pour convaincre les salariés de partir, la direction propose de nombreuses incitations. Dans le détail, ceux voulant créer ou reprendre une entreprise bénéficieront d'une «majoration de six mois de salaire de leurs indemnités conventionnelles de départ et [de] la possibilité d'obtenir un prêt à taux zéro.» Ceux partant volontairement à la retraite verront leur indemnité «majorée de trois mois de salaire», ceux prenant un congé de reclassement d'une durée de quatre à neuf mois seront indemnisés «à 100 % pendant la durée du préavis, puis à 65 % au-delà.» Quant aux salariés prenant un congé de longue durée (de deux ou trois ans), ils auront droit à une indemnité