Växjö envoyée spéciale
L'Union européenne veut réduire de 20 % ses émissions de CO2 d'ici à 2020. Mais à Växjö, on a déjà pris une longueur d'avance. Plus de la moitié de l'énergie consommée par cette petite ville du sud de la Suède provient de sources renouvelables. La commune de 80 000 habitants a ainsi diminué de 24 % ses émissions de CO2 entre 1993 et 2005. Et elle espère les réduire de moitié d'ici à 2010. Un engagement salué par la Commission européenne, qui lui a décerné le premier prix de l'énergie durable pour l'Europe.
«L'avantage, c'est que les politiciens ne peuvent plus rentrer chez eux et dire que l'environnement n'est pas important», plaisante Sarah Nilsson, responsable de la planification énergétique à la commune, tout en précisant qu'à Växjö, les responsables locaux sont très sensibilisés à la question.
Défi. Tout a commencé par une catastrophe. Hiver 1970. Au moment du dégel, des dizaines de poissons morts remontent à la surface des lacs entourant la ville, résultat d'une pollution accumulée depuis des siècles. Le déclic pour Växjö. La commune lance un gros programme de restauration de ses lacs, et les techniques utilisées obtiennent une reconnaissance internationale. L'été, les rives grouillent d'activité. Et les élus réalisent que «l'écologie peut être une ressource et non une contrainte», résume So Hie Kim-Hellström, qui travaille pour la commune.
En 1980, Växjö devient la première ville de Suède à transformer sa centrale thermique nommée San